Direction Santa Marianita, Equateur
17 décembre 2019. Nous quittons le Chili par la voie des airs, direction Guayaquil en Equateur. Après une nuit dans cette ville, on prend un Uber direction le terminal terrestre. Là, on trouve un bus pour Manta. On y arrive 4h30 plus tard. De là, nous sautons dans un taxi pour arriver finalement à destination; le petit village de Santa Marianita, situé au bord de l’océan Pacifique.
A première vue, cet endroit semble un peu désert. C’est tout petit et très peu touristique; il y a seulement deux rues qui longent la plage. Il y a bien quelques hôtels et petits boui-bouis, mais on dirait qu’il n’y a personne. On prend nos quartiers dans un joli hostel, le “Soga”.
L’endroit est sympa, très chill. Ici aussi, c’est désert. On est d’ailleurs les seuls guests! On rencontre les volontaires qui bossent ici; tous des voyageurs qui travaillent un moment en échange d’être nourris et logés. C’est drôle, il y a plus de staff que de clients! On sympathise avec Ben et Amy, deux anglais qui font le tour du monde…en voilier! (Si ça vend pas du rêve ça!) Ils se sont posés ici quelques temps, avant leur grande traversée du Pacifique dans quelques semaines. Ils attendent que les conditions météos soient optimales. Ben, lui, est instructeur de kitesurf, et du coup il travaille dans une école de kite qui se trouve pas loin sur la plage. C’est d’ailleurs Ben qui sera notre instructeur.
Et oui, on a eu un petit coup de folie, et on s’est dit: “Et si on apprenait le kitesurf?”
Après s’être renseigné sur Internet, on a trouvé que cette mini station balnéaire était bien renommée dans la région, pour son vent constant et la présence de plusieurs écoles de kite. On ressentait le besoin d’apprendre quelque chose de nouveau, et se poser au bord de la mer pendant les fêtes, juste avant de partir pour les Galápagos.
Apprendre le kitesurf…et bah c’est pas facile!
On rencontre Javier, propriétaire de l’école “Kite Ecuador”. C’est un gar sympa, souriant, énergique, qui parle un super anglais. On arrange avec lui 10 heures de cours qui correspondent au premier niveau du “brevet”. Parce que oui, le kitesurf, ça ne s’apprend pas du jour au lendemain. C’est même impossible de juste “essayer pour voir”; il y a bien trop de paramètres à maîtriser pour ne serait-ce que commencer à avancer sur la planche.
On apprend d’abord à manier la voile, et rien que ça c’est déjà pas évident. C’est très sensible, et une erreur de manipulation peut directement faire entrer le kite dans la zone “forte” du vent, et donc nous faire éjecter dans les airs!
Après quelques heures passées sur la plage à apprivoiser le kite, on peut alors essayer d’aller dans l’eau avec la planche. On commence donc avec le fameux “water start”, ou comment apprendre à manipuler le kite pour qu’il nous donne la force de nous lever sur la planche. A part bouffer de l’eau salée, au début je n’arrive pas à grand chose. Il y a même une fois ou je me fais éjecter à plusieurs mètres de haut avant de m’écraser dans l’eau comme une pauvre chose. Cela va littéralement me prendre des HEURES à comprendre le mécanisme! Une fois levé, il faut alors comprendre la bonne position à adopter sur le board, tout en donnant le bon angle au kite pour commencer à avancer, et c’est sans compter les vagues d’une mer un peu capricieuse. C’est vraiment pas facile! On rajoutera des heures de cours au compteur. Yorick se débrouillera bien plus vite que moi; mais je me promets de continuer à apprendre dans le prochain pays où nous irons.
On passe alors une dizaine de jours à prendre ce cours, c’est vraiment chouette et on prend beaucoup de plaisir. On prend nos petites habitudes: petit déj, 20 minutes de marche sur la plage jusqu’à l’école et dès que le vent se lève, on s’équipe! A midi, on mange un shawarma (sorte de Wrap) servi par le souriant Benji. Voilà à quoi ressemble une journée “type”. C’est chill, c’est cool.
Ben est vraiment un super instructeur; quelle patience il a! Petit à petit, on fait mieux connaissance avec lui et sa copine Amy. Ils nous racontent leurs péripéties de marins – c’est passionnant! Ils ont levé l’ancre en Angleterre, en août 2018 comme nous. Par contre, eux, ils comptent voyager pendant trois ans (C’est clair qu’en voilier, ça prend plus de temps…) Quelle aventure! ça me donne plein de nouvelles idées 😉 On rencontre aussi les autres volontaires qui sont soit à l’école de kite soit à l’hostel; comme Santiago, Juan et Daniel, des voyageurs colombiens hyper sympas.
On passe Noël avec Ben et Amy en s’incrustant dans un “Christmas dinner”, puis en buvant des jus à l’hostel avec les autres volontaires et toute une équipe de locaux. On fait des jeux débiles, on rigole bien.
On quitte cette petite plage le 27 décembre. On a beaucoup aimé ces moments ici, on a rencontré des gens vraiment chouettes et appris quelque chose de nouveau.