Le journée de TOUS les transports direction Moalboal

Nous décidons de quitter Malapascua aujourd’hui. On avait prévu de rester chiller un jour de plus ici, mais il annonce un “petit typhon”, et on ne veut pas rester coincé sur l’île, si les bateaux ne peuvent plus partir.

Barque – bateau – barque

On prend donc une barque, pour rejoindre un bateau, pour rejoindre la côte de l’île de Cebu. On évite – encore une fois – les tentatives d’arnaque pour nous faire payer deux fois plus cher la traversée, pour causes de “trop de personnes sur le bateau” puis “mauvais temps” et enfin “marée basse donc le bateau ne peut pas accoster et il faut reprendre une barque payante.” (C’est fou comme la marée est tout le temps basse ici!)

A pieds – bus

On marche ensuite sous la pluie pour rejoindre le terminal de bus (oui, on préfère marcher 10 minutes et être trempes que de se refaire arnaquer en payant un minibus trop cher). On prend ensuite un bus, pour rejoindre Cebu City. Pendant le trajet qui dure 5 heures, on réfléchit à la suite…Où va-t-on aller maintenant? On décide de suivre les conseils d’Antoine et Alexia, et on opte pour Moalboal. Pour s’y rendre, il faut prendre un bus depuis Cebu City.

Taxi – motos – bus

Aussitôt arrivés à Cebu North Terminal, on prend un taxi pour se rendre au terminal Sud des bus. Dans les rues, c’est la cohue! On tombe en plein pendant le Sinulog festival, carnaval local dédié à Jésus Christ. En effet, la religion principale des Philippines est le Christianisme (merci trois siècles de colonisation espagnole). C’est d’ailleurs le 3ème pays le plus fervent pratiquant! Il y a des églises partout, et il paraît qu’elles sont toujours pleines.

Le taxi essaye tant bien que mal de se frayer un chemin dans la foule de ce carnaval chrétien. Une fois arrivé au terminal Sud, surprise! Il n’y a pas un seul bus. On nous dit qu’aujourd’hui les bus sont relocalisés ailleurs dans la ville, pour cause de festival. SUPER. On nous conseille alors de prendre des motos.

Soit. On enfourche donc deux motos derrière un conducteur, avec l’entier de nos bagages: le gros sac sur le dos, le petit sac sur la poitrine, et la guitare dans une main! (C’est fou ce qu’on peut en mettre, du commerce sur une moto!) Avec tout ce poids, on se cramponne comme des beaux diables pour éviter de tomber de l’engin à chaque accélération. Les motos se faufilent dans la foule, et ne lésinent pas sur la vitesse. On zigzague entre les gens, les enfants, les vélos, les voitures, les tricycles (tuktuk local) et les bus. Mieux vaut fermer les yeux! Le trajet nous paraît beaucoup trop long, mais il y a un côté comique, il faut avouer.

On arrive entier à destination: une rue pleine de bus! Très vite, les rabatteurs nous orientent vers le bon bus qui part sur Moalboal. On a de la chance, il y en a un qui part tout de suite! On achète donc sur le chemin une portion de riz-omelette-saucisse sucrée à l’emporter et à manger avec un gant (une horreur gustative). On achète aussi une très mauvaise tarte aux pommes industrielle vendue par un vendeur ambulant. Nous voilà prêts pour trois nouvelles heures de car!

Tricycle

On arrive à Moalboal, de l’autre côté de l’île, à 20:00. Un tricycle plus tard – parce que oui, on a presque essayé tous les transports du monde aujourd’hui – on se retrouve devant un guest house qui n’a plus de place disponible. (Nous étions trop à l’arrache aujourd’hui, et nous n’avions rien réservé à l’avance…) Heureusement, notre chauffeur de tricycle avait flairé l’histoire, et du coup il nous a attendu. Il nous propose donc de nous emmener à un hôtel pas cher (sûrement un pote à lui). On accepte et on trouve une chambre chez “Yvonne apartelle”. On payera finalement 600 pesos la nuit, (environ 12 CHF) pour une petite chambre avec salle de bain dans un mignon petit jardin, avec mini terrasse privée! Le bonheur pour pas cher. (Tellement le bonheur qu’on n’arrêtera pas de prolonger notre séjour ici!)

Sardines et tortues

Au sein des amateurs de plongée et snorkeling, Moalboal est célèbre. On commence par faire du snorkeling, et à 30 mètres de la plage, on rencontre une quantité incroyable de tortues!!! On les adore, et ici elles sont en nombre et peu farouches. (Elles ont l’habitude de voir du monde.)

Les coraux sont en bon état, et juste après le jardin de corail, il y a un impressionnant tombant (une sorte de mur naturel qui s’enfonce à angle droit dans les profondeurs). Là, on se retrouve à nager au milieu d’un banc de milliers de sardines! C’est tout simplement incroyable. On dirait un seul et même organisme, une boule vivante qui bouge et réagit de manière synchronisée comme une masse intelligente. On (surtout Yorick) passera un certain temps à jouer là au milieu comme des gamins!

Outre les nombreux snorkeling, on fait plusieurs plongées: Pescador Island, Kasai Wall, et Airplane! Cette dernière est fort sympathique, c’est une épave d’un petit avion.

Plongée de nuit

Un soir, une fois la nuit tombée, c’est parti pour une plongée de nuit! On sera trois plongeurs avec Reycon, notre guide de chez M&L dive centre.

On s’équipe, et on entre dans l’eau depuis la rive. C’est toujours excitant, les plongées de nuit! Équipé de notre lampe torche, on ne voit que ce qu’on éclaire. Le reste, c’est un amas noir. La nuit, il y a une certaine magie sous l’eau. Tout devient plus intense, nos sens sont en alerte. On se sent seul au monde. On observe des poissons endormis, et on entend encore plus intensément notre propre respiration et les bulles qui sortent du détendeur.

Mais, si on tend l’oreille, on se rend compte que nous sommes loin d’être seuls. On écoute attentivement tous les bruits et craquements sous-marins des petites créatures qui se réveillent la nuit seulement. C’est alors que tout un monde nocturne se met en activité: crabes, crevettes, araignées de mer, poulpes, sèches, anguilles… Grâce à la torche et à l’obscurité, les couleurs sont magnifiques! Avec notre lumière, on réveille une pauvre tortue qui dormait paisiblement dans une petite cavité du tombant. (Ça avait l’air vachement confortable comme endroit!) La pauvre, elle tire une de ces tronches – la gueule du matin quand quelqu’un allume la lumière sans prévenir :”Heiiiiin quoiiii? Qu’est-ce qu’il y aaaaaa?” Désolée tortue!

Un endroit où il fait bon vivre

On restera une semaine ici. Un jour, nous décidons de louer un scooter pour aller nous promener dans la péninsule. On passe à travers des petits villages. Les gens vivent simplement, dans des petites maisons de planches et des toits en tôle. Cela ne les empêche pas d’avoir la TV, avec karaoké inclus, bien sûr! La végétation est luxuriante: cocotiers, bananiers, bambous, tout est vert.

On s’arrête encore à la “white beach”, jolie plage bondée de locaux. C’est dimanche, et les gens viennent sur la plage pour faire des grillades en famille, des beuveries entre amis ou des karaokés en plein air. L’ambiance est festive!

La marée est basse, et on en profite pour se promener en longeant la côte. Le littoral est très joli, décoré de roches volcaniques aux formes étranges et de petits îlots qui ressortent du sol. On aime cette nature!

Enfin, grâce au tourisme, Moalboal regorge de petits restaurants. Tous les matins, c’est crêpes bretonnes, et, un après-midi, on craque pour une…FONDUE! (C’est un suisse-allemand qui tient la baraque.) Franchement, elle tient la route. Juste dommage du peu! 😉 Ahhh retrouver le goût du fromage suisse et du vin blanc après 6 mois, ça fait du bien! (Oui, j’ai de la fondue sur le menton. C’est ça quand elle est trop liquide! 😉 ) (A noter aussi qu’ils ne se moquent pas de vous quand ils vous servent un verre de vin blanc ici.)