Des bus et des douanes

Nous quittons le Monténégro en bus. Cela nous a semblé être la meilleure option – meilleure que le train – vu que le réseau ferroviaire n’est pas terrible ici ! L’objectif : se rendre à Skopje (ne me demandez pas comment ça se prononce) en Macédoine, puis prendre un autre bus direction la ville de Thessalonique en Grèce.

Déjà, pour commencer, nous quittons Podgorica en soirée, avec pas moins de… deux heures de retard ! Super, ça commence bien… Le chauffeur est beau tendu et peu commode. D’ailleurs, pour se calmer, il arrêtera le bus après seulement 10 minutes de trajet pour faire une pause de 20 minutes. Avec la route et le passage des frontières (Albanie, Kosovo, Macédoine), nous prenons encore plus de retard, et à la place d’arriver à 2 h 35, nous arrivons finalement à 6 h 45 À Skopje ! On apprend la patience dans ce voyage.

Pas besoin de vous dire que l’on a absolument rien dormi, avec, à chaque fois, trois douanes à passer, donc trois fois où il faut : s’arrêter – sortir son passeport – donner son passeport au douanier – attendre – reprendre son passeport : Donc pas de dodo qui fasse !

La veille, on avait réservé une chambre dans un hostel à Skopje pour y passer la nuit : On y passera plutôt la journée ! Dommage, c’est un véritable appartement hyper classe!

Après avoir rechargé nos batteries (au sens propre comme au sens figuré) quelques heures en Macédoine, nous voilà prêts pour prendre un nouveau bus direction Thessalonique ! Celui-ci part à l’heure prévue, 17 heures. Cool, peut-être que l’on va avoir un trajet sans encombre… Oui mais non ! Le passage de la douane est encore plus marrant que d’habitude : Cette fois-ci, les douaniers font sortir TOUS les passagers du car. Ils font également sortir TOUS les sacs, qui étaient rangés en soute.

Puis, ils alignent tous les bagages sur le bitume, et nous demandent de nous mettre en parfaite colonne, chacun derrière son sac. (Evidemment, pas le droit de bouger une oreille). On est donc tous plantés comme des radis, et on attend…

Tout à coup, un chien ultra énergique de type malinois arrive à toute vitesse, et renifle chaque sac. Et là, tu pries pour qu’il ne s’arrête pas sur le tien ! Promis, on n’a rien à cacher, mais c’est comme croiser une voiture de police, ça stresse, même si on est innocent. Finalement, le chien s’arrête sur le sac d’un autre couple de voyageurs : « wouf wouf ! ». Oups… La besace est sortie de la file, les deux perdants de la loterie amenés à l’intérieur, et nous, et bien, on attend…

Un peu plus tard, ces derniers remontent dans le bus, et il repart. On n’a jamais su ce qu’il y avait dans leur sac ! (Sûrement des herbes aromatiques ! 😉 )

On arrive finalement à Thessalonique, 2ème plus grande ville de Grèce. Après un souper dans un boui-boui, dodo dans une chambre confortable (mais chère) à l’hôtel « Atlantis ».

Une journée shopping à Thessalonique

On commence cette journée par un tour chez le coiffeur pour Yorick. La coupe est impeccable et le travail est d’une rapidité déconcertante : Tout ça pour seulement 5 € ! On fait ensuite un peu de shopping ! Oh chouette du shooooppppiiiiing ! Et attention, notre fièvre acheteuse nous fait acheter des trucs de fou ! De la crème solaire, un anti-moustique et une bonbonne de gaz de camping. (Je sais, ça vend du rêve tout ça.)

Qu’on se le dise, dans un voyage comme celui-ci, il n’y a pas de shopping à proprement parler. Quand on porte tout ce qu’on achète sur son dos, on essaye de voyager léger.

D’ailleurs, nous avons tellement voulu voyager léger que nous n’avons emporté qu’un seul short. (Oui oui, celui avec les fleurs roses, et le beige clair pour Yorick. Ceux qui figurent sur absolument TOUTES les photos de nous!) Nous avions tout bonnement sous-estimé la température. Bon, rassurez-vous, on les lave… parfois ! 😉 Bref, tout cela pour dire que je recherche ici, quand même, une robe ou quelque chose du genre pour éviter de devoir porter mon short à fleurs lorsqu’il est trempé après la lessive.

Et Thessalonique est en quelque sorte un paradis du shopping ! Des boutiques de fringues pas chères, il y en a partout ! Il y a aussi une très jolie promenade en bord de mer, avec la toute vieille tour blanche et quelques statues et sculptures, dont une d’Alexandre (Alou pour les intimes) le Grand, qui serait passé par là. Enfin, cette ville regorge de jolies petites églises byzantines, dont la « Rotunda ».

On terminera cette journée en s’improvisant un apéro bière-tapenade sur le jetée du port en observant le soleil se coucher.

La traversée de la Grèce en train

Nous souhaitons rejoindre Athènes, et pour ce faire, nous devons traverser la Grèce en train !
Le matin, on pense se lever tranquillou, aller à la gare, déjeuner pépère, réserver des places dans le train, et avoir 1 heure 15 pour faire tout ça. Sauf que…A la place de 1 heure 15, on se rend compte tout à coup que nous n’avons en fait…que 15 minutes ! Et ouais, on s’est fait avoir comme des débutants ! (En Grèce, on avance la montre d’une heure !)

Du coup, pas si tranquillou que ça, le programme ! On se retrouve à courir comme des lapins jusqu’à la gare. Rien le temps de faire, mais au moins, on peut attraper le train !

Le trajet se passe admirablement bien. Le train est propre, calme, et confortable. On regarde le paysage défiler. Soit il y a des montagnes où poussent des arbustes broussailleux, soit nous voyons de grandes plaines où sont cultivés quantités d’oliviers et de vigne. Tout est très sec. Nous arrivons à Athènes cinq heures plus tard.

Athènes

A Athènes, nous y passons deux nuits seulement. (On n’est pas très « ville », c’est pour ça !) Nous louons un tout petit appartement dans un quartier tranquille. Un cool pied à terre pour visiter la ville ! (et pas trop trop cher, 33 € la nuit pour les deux).

Evidemment, le « must see » d’Athènes, c’est sa fameuse Acropole ! A ceux qui n’aiment pas la foule, s’abstenir ! Parait-il que c’est l’un des lieux les plus visités du monde. Bon, en même temps, cette visite en vaut la peine. C’est l’une des merveilles de l’Antiquité grecque !

A ce propos, il serait judicieux de commencer par une petite parenthèse historique (prof d’Histoire oblige !)

Acropole signifie « ville haute ». Elle servait au tout début de forteresse, puis de sanctuaire religieux consacré à la déesse protectrice de la cité, Athéna. Le Parthénon, ce fameux monument avec tous les piliers, est un temple où s’élevait une grande statue d’Athéna. Il a été construit de 447 à 432 av. J.-C. Ces vestiges ont donc plus de 2’400 ans ! Un truc assez incroyable quand même !

Ces monuments sont vraiment impressionnants, tout de marbre et certains sont encore en très bon état. De plus, en haut de ce monticule de pierre, il y a une vue imprenable sur toute la ville. On dirait une marée blanche qui s’est étendue sur des collines sèches. Tous les immeubles respectent le même style : blancs, bas, carrés avec un toit plat. Enfin, ils sont tous équipés de panneaux solaires sur le toit pour chauffer l’eau. (Voilà un détail encourageant).

Outre l’Acropole, nous visitons d’autres vestiges de l’Antiquité : l’Olympiéion, temple dédié à Zeus avec ses impressionnantes colonnes, le forum romain, le forum antique et le superbe temple d’Héphaïstos, ultra bien conservé et magnifique à la lumière du soleil couchant ! Bref, sympa cette visite ! (encore plus sympa si on chante la musique d’Hercule à tue-tête toute la journée ! hahaha pauvre Yorick, il a souffert) « 🎵 C’est géant, Hercule dans le vent (…), Toute la Grèce admire ses biceps, pas un gramme de graisse quand ses pectoraux se compressent ! 🎵» .